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DÉLOS ET MARSEILLE






    Dans cet autre jeu entre le présent et le passé que furent les relations de Marseille avec Délos, le hasard l'a plus souvent emporté que la nécessité. A preuve, et pour conclure, la suite de l'histoire des marbres de Choiseul-Gouffier. "Au moment de la Révolution, les antiquités de la collection (...) occupaient, à Marseille, deux magasins des rues Fortia et de Picpus. Elles furent séquestrées en 1792, par l'administration provisoire du département, et confiées à la garde des citoyens Jean-Baptiste Janot et Cyprien Durbec". On en dirigea ensuite sur Paris le plus grand nombre. Les malheurs de l'émigré ne cessèrent pas avec son retour en grâce sous le Consulat, puis la Restauration : le Comte retrouva difficilement les oeuvres dont il avait été privé. Il dut renoncer à la propriété de celles déjà exposées ; d'autres étaient égarées. Sans ces aléas, Délos ne serait pas à Marseille, au Musée Borély !

    Hervé Duchêne