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LES CONFÉRENCES DU VENDREDI 26 OCTOBRE 2001






    Annie Sartre (Université de Clermont-Ferrand), "William John Bankes, voyageur en Orient au début du XIXe siècle".

    En 1993, le hasard fit découvrir dans un château du Dorset appartenant aux descendants de W. J. Bankes, un très important lot d'archives constituées par cet aristocrate anglais au cours de ses voyages en Orient. Des centaines de dessins, d'aquarelles, de feuilles remplies de notes et de copies d'inscriptions, qui n'avaient jamis été publiés, furent ainsi révélés. Bankes, féru d'antiquités, avait séjourné entre 1815 et 1819 dans plusieurs pays du Proche-Orient notamment en Egypte où il resta le plus longtemps, en Palestine, en Syrie et au Liban, à Chypre et en Asie Mineure.
    Cette communication entend s'attacher tout particulièrement aux deux voyages qu'il effectua dans le sud de la Syrie (le Hauran) où il fut l'un des tout premiers occidentaux à se rendre en 1816. Les documents qu'il ramena de neuf semaines passées sur place émerveillent aujourd'hui les chercheurs par leur nombre et surtout leur qualité qui dépasse, à bien des égards, les travaux effectués un siècle plus tard par l'expédition archéologique américaine de l'Université de Princeton.
    Bankes a bien sûr l'avantage sur les voyageurs et les savants qui lui succèdent dans le Hauran d'avoir vu encore intact de nombreux monuments mais, à la différence de beaucoup qui se contentaient de descriptions sommaires, il a su les dessiner de façon très précise et fiable. A partir de quelques exemples, nous entendons démontrer à quel point son témoignage est précieux pour les chercheurs actuels afin de connaître et de pouvoir reconstituer l'aspect précis de plusieurs monuments antiques disparus ou très ruinés aujourd'hui. Sans compter le nombre d'inscriptions grecques qu'il recopia fort bien et dont il est le seul à nous avoir laissé la trace.