Guerres civiles

    Stasis (la guerre civile), s'oppose couramment dans le discours rhétorique à Polemos (la guerre contre l'étranger), et devient, au fil de la période, l'image la plus détestée de la violence. Très souvent, les tensions dégénèrent en guerre non plus larvée mais ouverte, et les guerres civiles ont toute leur place dans le programme.

    DE SAINTE-CROIX (G.E.M.), The Class-Struggle in the Ancient Greek World, Ithaca, 1980 (cf. les comptes-rendus critiques de N. LORAUX, RHR 198, 1981, p. 440-443 et R. ETIENNE, AESC 1982, p. 1025-1028).

    FUKS (A.), Social Conflicts in Ancient Greece, Leyde, 1984.

    GEHRKE (H.J.), Stasis. Untersuchungen zu den inneren Kriegen in den griechischen Staaten des 5. und 4. Jahrhunderts v. Chr., Munich, 1985.

    LONIS (R.), "Poliorcétique et stasis dans la première moitié du IV s. av. J.C., Le IVe siècle av. J.C. : Approches historiographiques, P. Carlier éd., Nancy, 1996, p. 241-257.

    LORAUX (N.), "La guerre civile et la représentation anthropologique du monde à l'envers", RHR 212, 1995, p. 299-326.

    ead. La cité divisée, Paris, 1997.

    MOSSE (C.), "Les mercenaires dans les luttes internes de Syracuse au IV siècle : le témoignage des vies de Dion et de Timoléon de Plutarque" Esclavage, guerre, économie en Grèce ancienne. Hommages à Yvon Garlan, Rennes, 1997, p. 165-176.

    ORSI (D.P.), La lotta politicà a Siracusa alla metà del IV secolo a.C. Le trattative fra Dione e Dioniso, Bari, 1994.

    VILLARD (P.), "Sociétés et armées civiques en Grèce : de l'union à la subversion", RH 540, 1981, p. 297-310.

    En négatif :

    THERIAULT (G.), Le culte d'Homonoia dans les cités grecques, Lyon-Québec, 1996.

    On conçoit bien la difficulté de lier l'ensemble. Et c'est dans cette optique que la lecture d'un ouvrage comme celui d'E. LEVY, Athènes devant la défaite de 404, Paris, 1976, analysant tout à la fois la défaite militaire, la guerre civile, les remises en question sociales et religieuses, sera d'un profit tout particulier.

    Patrice BRUN.