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GUERRES ET SOCIÉTÉS DANS LES MONDES GRECS : 490-322






    COMBATTANTS ET TACTIQUES

    Si le fantassin lourdement armé est le plus représentatif des guerriers grecs, il n'est pas le seul et, au cours de la période, d'autres combattants le concurrencent. Mais ce n'est pas qu'une question de tactique : derrière l'armement, c'est un ensemble de phénomènes sociaux et idéologiques qui apparaissent en filigrane. Les ouvrages généraux cités plus haut abordent ces questions. On ira plus loin avec des études spécifiques.

    Hoplites

    Le livre collectif, édité par V.D. HANSON, Hoplites. The Classical Greek Battle Experience, Londres, 1991, livre des communications fort intéressantes touchant à l'armement, la tactique, le commandement, l'idéologie des combattants.

    DETIENNE (M.), "La phalange. Problèmes et controverses", Problèmes de la guerre, p. 119-142.

    HANSON (V.D.), Le modèle occidental de la guerre, Paris, 1990 (trad. fr. de l'original en anglais, The western Way of War, New York, 1989).

    KRENTZ (P.), "The nature of Hoplite Battle", Class. Ant. 4, 1985, 50-61.

    id. "Casualties in Hoplite Battles", GRBS 26, 1985, p. 13-20.

    LAZENBY (J.), - WHITEHEAD (D.), "The myth of the hoplite's hoplon", CQ 46, 1996, p. 27-33.

    PRITCHETT (W.K.), "Depth of Phalanx", Ancient Greek Military Practices. Part I, p. 134-143.

    SNODGRASS (A.M.), Arms and Armours of the Greeks, Londres, 1967.

    WHEELER (E.L.), Stratagem and the vocabulary of military trickery, Leyde, 1988.

    Peltastes

    BEST (J.P.G.), Thracian Peltasts and their Influence on Greek Warfare, Groningen, 1969.

    LISSARRAGUE (F.), Voir le chapitre "Iconographie".

    Archers, frondeurs

    PRITCHETT (W.K.), "Stone throwers and Slingers in Ancient Greek Warfare", The Greek State at War II, p. 1-67.

    SERGENT (B.), "Arc", Mètis, 6, 1-2, 1991, p. 230-236.

    Cavaliers

    ANDERSON (J.K.), Ancient Greek Horsemanship, Berkeley, 1961.

    SPENCE (I.G.), The Cavalry of Classical Greece, Oxford, 1994.

    WORLEY (L.J.), Hippeis. The Cavalry of Ancient Greece, San Francisco, 1994.

    La marine

    Il s'agit d'un aspect essentiel du sujet : la marine de guerre grecque n'est certes pas la seule ni la première de l'Antiquité (on pense aux Phéniciens), mais les implications sociales furent déterminantes. Il convient donc dans un premier temps d'avoir une bonne connaissance des navires eux-mêmes, de la tactique navale, puis de comprendre le rôle politique que la flotte a joué, en priorité à Athènes, dans la période considérée.

    Les navires

    CASSON (L.), Ship and Seamanship in the Ancient World, Princeton, 1971.

    MORRISON (J.), The Athenian Trireme, Cambridge, 1986.

    MORRISON (J.), Greek and Roman Oared Warships 399-30 B.C., Oxford, 1996.

    C'est la marine athénienne qui est de loin la mieux connue, et, à partir d'elle, on peut comprendre les aspects politiques et sociaux qu'elle induit. La marine, c'est d'abord le mode de domination privilégié de la cité athénienne sur ses alliés ; c'est ensuite l'expression de la démocratisation de la cité.

    AMIT (M.), Athens and the Sea. A study in the Athenian Sea-Power, Bruxelles, 1965.

    CAWKWELL (G.L.), "Athenian Naval Power in the Fourth Century B.C." CQ 34, 1984, p. 334- 345.

    JORDAN (B.), The Athenian Navy in the Classical Period, Berkeley, 1975.

    MORRISON (J.F.), "Athenian Sea-Power in 322 B.C. : Dream or Reality ?" JHS 107, 1987, p. 88-97.

    TAILLARDAT (J.), "La trière athénienne sur mer aux V et IV siècles", Problèmes de la guerre, p. 183-206.

    WALLINGA (H.T.), "The trireme and History", Mnemosyne, 43, 1990, p. 132-149.

    Exemple d'autres cités :

    FIGUEIRA (T.J.), "Aigina and the Naval Strategy of the late fifth and early fourth Century B.C.", RhM 133, 1990, p. 15-51.

    Le commandement

    Au début de la période, le commandant d'armée est partout un meneur d'hommes. Peu à peu, il s'affirme comme un tacticien sur le champ de bataille, cependant que son rôle politique tend, à Athènes du moins, à se modifier. Tout autant que cette évolution militaire, les liens avec sa cité d'origine font l'objet de discussions, tant dans l'Antiquité que chez les modernes. Avec les succès dePhilippe et plus encore d'Alexandre, l'idéologie de la victoire prend ses traits caractéristiques. C'est l'ensemble de cette problématique qui devra faire l'objet d'une attention toute particulière.

    CORVISIER (J.N.), "Les ruses de Kairos et le rôle du chef sur le champ de bataille d'après les historiens grecs anciens", Revue des Sciences morales et politiques, 1985, p. 645-657.

    LENGAUER (W.), Greek Commanders in the 5th and 4th Centuries B.C. Politics and Ideology : a Study of Militarism ?, Varsovie, 1979.

    PRITCHETT (W.K.), "The general's exhortations in Greek Warfare", Essays in Greek History, Amsterdam, 1994, p. 27-109.

    id. "Trials of Generals", The Greek State at War II, p. 4-33.

    id. "The Generals and the State", The Greek State at War II, p. 34-58.

    id. "The Condottieri of the Fourth Century", The Greek State at War II, p. 59-116.

    id. "Profits of Generals", The Greek State at War II, p. 126-132.

    Plusieurs études sont centrées sur les généraux d'une cité. Athènes a ainsi fourni une belle matière.

    HAMEL (D.), The Athenian Generals : Military Authority in the Classical Period, Leyden, 1998.

    Mais des exemples individuels donnent aussi une excellente illustration de l'évolution du commandement. Au milieu d'une littérature surabondante, on peut retenir les études faites sur le stratège du Ve siècle Démosthène :

    PRITCHETT (W.K.), "Demosthenes' campaign in Southern Aitolia in 426 B.C.", Studies in Ancient Topography VII, p. 47-82.

    id. "Demosthenes' Amphilochian campaign in 426 B.C.", Studies in Ancient Topography VIII, p. 1-78.

    ROISMAN (J.), The General Demosthenes and his Use of Military Surprise, Stuttgart, 1993.

    Parmi les généraux du IVe siècle :

    ANDERSON (J.K.), "The Statue of Chabrias", AJA 67, 1963, p. 411-413.

    PRITCHETT (W.K.), "Iphikrates and his Corinthian Peltasts", Ancient Greek Military Practices II, p. 117-125.

    SALMOND (P.D.), "Sympathy for the Devil : Chares and Athenian Politics", Greece & Rome, 43, 1996, p. 43-53.

    La figure plus ou moins idéalisée de Phocion est révélatrice des attentes du temps :

    BEARZOT (C.), Focione tra storia e trasfigurazione ideale, Milan, 1985.

    GEHRKE (H.J.), Phokion. Studien zur Erfassung seiner historischen Gestalt, Munich, 1976.

    TRITLE (L.A.), Phocion the Good, Londres, 1988.

    Parmi les autres cités, seules Sparte et Thèbes peuvent, sur le plan historiographique, rivaliser avec Athènes.

    BOËLDIEU-TREVET (J.), "Brasidas : la naissance de l'art du commandement", Esclavage, guerre, économie en Grèce ancienne. Hommages à Yvon Garlan, Rennes, 1997, p. 147-158.

    BOMMELAER (J.F.), Lysandre de Sparte : Histoire et traditions, Paris, 1981.

    HAMILTON (C.D.), "The Generalship of King Agesilaus of Sparta", AncW 5, 1982, p. 67-78.

    Toutes les études sur Thèbes et la Béotie font une place de choix aux personnalités de Pélopidas et Epaminondas. Parmi elles,.

    BUCKLER (J.), The Theban Hegemony 371-362, Harvard, 1982.

    LEVEQUE (P.), - VIDAL-NAQUET (P.), "Epaminondas Pythagoricien ou le problème de la droite et de la gauche", Historia, 9, 1960, p. 294-308 ( = Le Chasseur noir, Paris, 1991, p. 95-121).