Pour le reste, il y a peut-être quelque confusion dans l'esprit de Fr. Arnaud. M.-Th. Couilloud se demande "s'il n'a pas mêlé dans ses souvenirs les îles de Tinos et celles de Rhénée-Délos". Elle suggère avec ingéniosité, mais hésitation, que derrière l'étonnante forteresse de "Tino" se cache une allusion à l'établissement construit par les Chevaliers de Saint-Jean à Rhénée au cours du XIVe siècle. Les Vénitiens auraient pu avoir réoccupé ce bâtiment et l'avoir rebaptisé en fonction de sa situation, presque en face de Tinos. A moins de supposer plus simplement une défaillance de mémoire. "Quoi qu'il en soit, le renseignement qui nous est ainsi fourni sur le rôle des Vénitiens dans l'exploitation des îles est certainement exact". Plusieurs autres voyageurs au cours du XVIIe siècle confirment l'exploitation et le pillage des marbres de Délos et Rhénée par des citoyens de l'illustre République.

    Hervé Duchêne